06/10/2016
De bon matin, je lis un premier article : http://www.politis.fr/articles/2016/10/libre-echange-ue-canada-les-manoeuvres-socialistes-pour-etouffer-le-debat-a-lassemblee-35526/
De bon matin, je lis un premier article : http://www.politis.fr/articles/2016/10/libre-echange-ue-canada-les-manoeuvres-socialistes-pour-etouffer-le-debat-a-lassemblee-35526/
Je vous raconte rapidement : Il y a l’accord de libre-échange entre le Canada et l’Union européenne qui est en cours de ratification (on s’était déjà agacé à ce sujet : https://youtu.be/oOJ8pVuP2V8). Puis il y avait la commission des affaires européennes de l’Assemblée Nationale qui examinait une proposition demandant de renoncer à l’application provisoire du CETA tant que les Parlements européens ne l’avaient pas voté. Figurez-vous qu’ils ont démissionné pour une journée – le temps d’un vote sur le gèle temporaire de la ratification du CETA – les députés un peu trop à gauche qui étaient pour ce gèle, et ils les ont remplacés par des députés socialistes mais un peu moins à gauche qui voteraient donc contre ce gèle. Et tout le monde a repris sa place le lendemain du vote. Pratique !
Déjà, c’est plus fort que moi, quand je lis “Les parlementaires socialistes sont donc attentifs à ce que le débat sur le Ceta ne fasse pas trop de bruit”, ça me donne immédiatement envie de faire encore plus de bruit.
Après avoir lancé un petit rire nerveux de dégoût, je me dis que la politique est un métier et que si on en connaît bien les ficelles, on en fait à peu près ce qu’on veut. Et tout ça dans les règles de l’art, juste en jouant avec les principes de ce qu’on appelle encore une “démocratie”.
Le temps de respirer un peu, d’écouter les petits oiseaux qui chantent sous le soleil frais d’octobre, et je tombe sur un deuxième article : http://www.lepoint.fr/societe/bar-identitaire-a-lille-l-aveu-d-impuissance-des-pouvoirs-publics-06-10-2016-2073920_23.php
Je vous raconte rapidement : Notre belle ville de Lille a vu ouvrir tout à fait légalement un bar identitaire qu’il est plus commode d’appeler “cercle privé” ouvertement xénophobe, dans lequel seuls les membres sont admis, c’est-à-dire “les patriotes sincères, helléno-chrétiens et Européens de souche”. Et voilà qu’on nous explique que notre pauvre maire Martine ne peut rien faire parce que “C'est un club privé, géré par une association autorisée”. Mince alors ! Je n’irai pas jusqu’à lui demander comment cette association a pu être autorisée…
Alors je me dis, là ce matin à la fraîche, qu’il faudrait voir à ne pas trop se foutre de notre tronche quand-même. On l’a vu, quand on veut, on sait trouver des ficelles pour faire ce qu’on veut avec les règles de la République, même en restant dans la légalité (si tant est que ça freine encore quelqu’un). On ne peut pas brandir l’étendard de la démocratie d’un côté pour justifier l’installation pépère de ceux qui la menacent, et de l’autre s’amuser à agiter les marionnettes de l’Assemblée Nationale pour la bafouer.
Je dis ça, je ne dis rien… mais ça fait du bien de le dire.